Marie, l’ange du quartier

Reprenons du début. Élise est mère monoparentale de deux grandes filles; Raphaelle 13 ans et Sasha 9 ans, en plus d’être vice-présidente aux opérations pour une boîte d’informatique. Jusque là, tout va bien. Le petit bémol? Sasha est atteinte d’une mutation génétique très rare. Physiquement, rien ne se remarque, mais son intellect évolue si tranquillement qu'il se compare à celui d'un enfant de 2 ans. Sasha porte encore des couches, n’est pas autonome et ne connaît qu’une dizaine de mots. Elle est toutefois très proche de ses émotions et peut connecter très rapidement avec les gens. Sasha voit son père une fin de semaine sur deux et habite chez sa mère le reste du temps. Ce qui impacte assurément la vie d’Élise. Heureusement, il y a toute une tribu qui l'entoure : son copain, Nycolas, sa précieuse gardienne, Maude, grand-papa Bob, qui vient souper avec elles tous les mardis et... la merveilleuse Marie!

« Elle connaît le nom de tous les enfants du quartier. C’est une maman universelle. » -Élise

En plus d’avoir elle-même une fille de 16 ans et d’être une recherchiste et documentariste, Marie s’implique à fond dans sa communauté. Dès son déménagement dans le Mile-End à Montréal, Marie a tissé des liens avec ses voisins. C’est en donnant des cours de tricot une fois par semaine à l’école du quartier que Marie s’est liée d'amitié avec les parents du coin. Quand tout le monde se connaît, un réel filet social se forme entre les citoyens, permettant des échanges enrichissants et surtout une grande confiance au sein de la communauté. Pour Marie, les membres d’un quartier doivent s’entraider pour offrir le meilleur des environnements aux enfants.

« Un jour, Sasha a foncé sur moi pour me parler. À partir de ce moment-là, Sasha, Élise et Raphaelle ont été dans ma vie. » -Marie

Sasha et Marie se sont connues il y a 4 ans. Élise et ses filles marchaient sur le trottoir. Alors que Sasha a vu Marie au loin, elle s’est mise à courir vers elle pour se lancer dans ses bras. Le « radar de gentillesse » de la petite a su détecter la bienveillance de Marie. À partir de ce moment, Élise a ouvert la porte de sa vie à Marie, ainsi qu’à tout un réseau d’entraide.

Animée par une bonté infinie, Marie se rend 3 à 4 soirs par semaine pour brosser les dents de Sasha, un art qu'elle seule semble maîtriser. L’empathie émotionnelle qui habite Sasha la rend très sensible à toute fluctuation des émotions. Son quotidien doit se dérouler à son rythme et demande beaucoup de disponibilité et de patience. Elle est aussi très sensible aux transitions et a besoin de beaucoup de temps suite à chaque demande. Donc si maman est un peu trop fatiguée, pressée ou encore préoccupée, il devient d’autant plus difficile d'amener Sasha à coopérer. C'est là que la magie de l’entourage opère. L’entraide permet à Élise de faire le plein, de se ressourcer et de revenir disposée à prendre soin de Sasha.

À l’occasion, Marie amène Sasha à l’école pour permettre à Élise de se rendre au travail plus tôt. Pour donner un coup de pouce à Élise, Marie amène régulièrement la petite marcher dans le quartier ou jouer au parc. Marie est toujours là pour la famille. Une aide qui vient du coeur, sans jamais rien attendre en retour. La voisine d’Élise est devenue comme une tante sur laquelle on peut compter dans toutes les situations. Un peu comme une fée marraine.

« Ce que tu donnes, tu retires beaucoup de ça. Ça te revient. » -Marie

Les gens comme Marie nous rappellent l’importance de s’ouvrir à sa communauté. Une bonne action fait toujours boule de neige. Ça, Marie l’a bien compris. Que ce soit avec Sasha et Élise ou avec n’importe quel voisin, être ouvert et aider son prochain ne peut apporter que du bien. Ses initiatives, son grand coeur et son engagement font d’elle un véritable modèle de bienveillance.